Histoire et Patrimoine

Présentation de la commune

Chanat-la-Mouteyre se situe en Région Auvergne-Rhône-Alpes, dans le département du Puy de Dôme, Arrondissement de Riom, Canton d’Orcines. La commune est membre de la Communauté de communes « Riom, Limagne et Volcans ». Le territoire communal est entièrement intégré dans le « Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne ».

Histoire

Le territoire de Chanat connaît une occupation humaine très ancienne, dès la préhistoire, puisque plusieurs matériels datant d’au moins 7000 ans ont été découverts en différents lieux de la commune (pointes de flèche en silex taillé, fragments de hache polie, grattoirs en silex, …).

Dès lors, il semble que l’Homme a vécu sur ces terres, sans interruption, jusqu’à nos jours. Toutes les époques  en portent témoignage, soit dans les textes, soit sur le terrain : Ainsi de l’Antiquité, avec des vestiges bâtis avec tuiles romaines, une tombe avec incinération datant d’environ 50 après JC, des monnaies de l’époque romaine… ou du Moyen-Age, avec des constructions de la fin de cette période (15ème siècle), qui existent encore aujourd’hui, tel le château de l’Etang, la maison dite « bourgeoise » de la Mouteyre…

Les plus importants témoignages datent des périodes moderne et, bien sûr, contemporaine.

De la période moderne, avec par exemple, sur Chanat, le manoir de maître (château originel qui daterait du XIIème siécle ?) profondément remanié et transformé à partir de 1711, par le nouveau seigneur du lieu, Etienne Marie d’Albo. Ce bâtiment gagne une nouvelle façade moderne avec de hautes fenêtres, une tour/pigeonnier, une glacière (petite construction à double paroi, où l’on tassait de la glace en hiver, permettant un froid conservateur jusqu’en plein été) et une séparation entre la partie résidentielle au sud et la partie agricole du fermage au nord, avec granges et étables.
Le tilleul de la cour est un arbre remarquable par son ancienneté et le développement étagé de sa frondaison. Quatre fois centenaire, il est digne d’être classé.

Le 18ème est surtout le moment de l’achèvement du paysage agricole avec la « domestication » de la grande fontaine, qui sert à arroser les prés, par rotation de partage, entre seigneurs et paysans, afin d’assurer une seconde coupe régulière de foin. Par ailleurs des défrichements importants sont faits jusqu’aux terres sous les Puys et tout un système pastoral, ovin et bovin, se met en place.

Le 18ème est également le moment de la fondation de l’église de Chanat, en 1711 précisément, par la transformation d’une chapelle privée seigneuriale. Elle sera érigée en église paroissiale avant 1815, avec un desservant titulaire, qui émarge au budget de la commune de Nohanent.

A l’époque contemporaine (fin 19ème – 20ème siècle), la commune de Chanat-la-Mouteyre est une « jeune » commune puisque née administrativement le 22 mars 1882 par scission de la commune de Nohanent. Cela faisait suite, depuis 1742, à un long contentieux séparatif pour, semble-t-il, des motifs d’iniquité de la collecte fiscale !

A partir de cette date, de grands travaux d’équipement se succèdent : Les écoles de Chanat et de l’Etang (fondées pour la première en 1860 et pour la seconde en1854-56) sont réaménagées, avec toilettes et logement, conformément aux lois scolaires de 1881.

Puis, une des premières dépenses importantes, en tant que commune « indépendante », a été l’achat de deux pompes à incendie, dès 1884, après une souscription publique dans les deux villages. Il faut savoir que, depuis la construction de la ligne de chemin de fer, les incendies dus aux machines à vapeur, étaient nombreux, notamment à l’Etang.

Ensuite, en 1893, l’école de Chanat est entièrement reconstruite à partir d’un plan-type départemental, avec de très hautes et très larges fenêtres, en conformité avec l’hygiénisme du soleil alors en vogue.

Enfin, vient  la construction de la mairie, achevée en 1909 et, bien sûr, l’érection du monument aux morts de la guerre 14-18.

La construction de la « halte de chemin de fer », c’est-à-dire la gare, est un autre chantier. Il suit logiquement la construction, dans les années 1860, de la ligne Clermont-Ussel par la Compagnie du Paris-Orléans, laquelle se traduit,  sur le territoire de la commune, par des ouvrages d’art monumentaux, en tranchée, avec plusieurs ponts et tunnels,  d’une facture parfaite.

Il faudrait ajouter encore la réalisation de la route de Clermont (deuxième moitié du XIX) qui relie les villages « du bas » (Nohanent, Sayat, Durtol …) à Chanat, sans oublier, sans doute le plus important pour la vie quotidienne des chanatois, la réfection, la modernisation ou la création de captages d’eau potable, ainsi que les fontaines et lavoirs (1894, 1909-1911).

Et tout récemment,  la construction à usage collectif de la magnifique “Maison des Associations”, espace associatif, en même temps salle des fêtes.

Patrimoine

La Croix de Ternant

La croix de Ternant, située à 962m d’altitude sur la commune d’Orcines, domine la faille de la Limagne et le village de Ternant. Elle a été construite en 1933 par l’Abbé Ferrandon pour commémorer le 1900ème anniversaire de la mort de Jésus ; Il était curé de la paroisse de Chanat-La-Mouteyre qui regroupait les villages d’Argnat, de Chanat-La-Mouteyre et de Ternant. Elle a été bénie le 16 septembre 1934 par Monseigneur CHASSAGNON, Evêque d’Autun en présence de Monseigneur PIGUET, Evêque de Clermont-Ferrand. La croix est la propriété de l’évêché de Clermont-Ferrand et les pâturages alentours sont gérés par l’estive d’Orcines

Le Tilleul

Situé entre le château et l’église qui autrefois était la chapelle du château, ce tilleul d’une circonférence de 6m50, planté sous le règne de Sully, a été le lieu de rassemblement des paroissiens après les offices ; Actuellement, il abrite par son ombrage les enfants du centre de loisirs «Les mille sources» de la commune de Gerzat.

La grande fontaine

Cette fontaine d’un débit de 2l/s est la source du ruisseau de l’Adrienne, affluent du Bédat ; Elle alimente sur la commune deux fontaines et deux lavoirs. Située au pied du puy de Chanat, elle fournit une eau d’une très bonne qualité remarquable par sa fraicheur et son débit constant été comme hiver. Cette fontaine a servi à l’approvisionnement en eau du village jusqu’à la distribution par les canalisations collectives dans les maisons en 1954/1955.